Vous le savez sans doute déjà, car les nouvelles de nos jours parcourent le monde presqu’à la vitesse de la lumière : la saison agricole qui vient de s’achever au Burkina Faso a été médiocre pour ne pas dire mauvaise. La faute aux caprices climatiques et à l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation est très préoccupante, l’angoisse étreint chaque burkinabè dans son village et dans sa ville : comment se nourrir, se soigner, et envoyer ses enfants à l’école quand on n’a rien récolté ou si peu ?

Nul doute que les fêtes de cette fin d’année 2017 auront moins de splendeur et d’éclat que celles de l’année dernière. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, nous le constatons depuis septembre concrètement dans nos lycées. Nombre de parents attendent d’évaluer leur capacité financière avant de confirmer l’inscription définitive de leurs enfants, taraudés par la peur de prendre un engagement dont l’issue est l’endettement, ce que tout burkinabè « homme intègre » redoute et déteste par-dessus tout !

Si se nourrir et se soigner sont des engagements qui concernent seulement lui et sa famille, scolariser ses enfants engage deux partenaires : lui et l’école. Il y a deux adultes qui signent un contrat entraînant le respect de leur signature. La situation est insupportable pour nos lycées et les parents d’élèves, l’équilibre fragile du fonctionnement d’un établissement se trouve perturbé gravement par les caprices de la nature.

L’incertitude est totale jusqu’à fin décembre où nous serons fixés sur les effectifs d’élèves. Seront-ils à la hauteur des années précédentes ? Ils permettaient un fonctionnement quasi normal de nos structures. Aussi clairement : Nous vous demandons de nous venir en aide massivement pour sauver notre année scolaire en péril ! Nous sollicitons un élan de générosité supplémentaire à ceux et celles qui le peuvent afin que nous puissions recevoir dans nos lycées Harouna, Joseph, Marius, Fanta, Gandaogo ,Arzouma, Sébastien… et tant d’autres menacés de quitter prématurément l’école en raison de l’impuissance de leurs parents victime de conditions climatiques exceptionnelles à financer la scolarité .

En ce Noël 2017, de nombreux enfants savent qu’ils n’auront aucun cadeau. Le réveillon sera ordinaire voire frugal et plus la fin décembre approchera, plus la petite lueur d’espoir de retrouver le chemin de l’école deviendra comme une poussière dans le vent ! Combien regarderont les portes de l’école se refermer sous leur nez ? Bien sûr ce seront les mêmes victimes que d’habitude : les jeunes filles cantonnées aux travaux ménagers à la maison…. !

Redonnons- leur l’espoir, faisons-les tenir debout : c’est ce beau cadeau inespéré de Noël que nous leur promettons. D’avance, merci.

N’oubliez pas : Du 20 au 25 février 2018, jubilé d’argent de l’ACKSP et du Centre Saint Philippe de Koupéla Un grand merci à tous ceux et celles qui nous accompagnent, nous soutiennent et travaillent pour la cause de l’éducation à Koupéla et au Burkina Faso en général